Réouverture des discothèques : de nombreuses interrogations subsistent

Les discothèques, clubs et bars de nuit ont rouvert le mercredi 16 février 2022, depuis leur fermeture le 10 décembre 2021. Pour de nombreux acteurs du milieu de la nuit, l’heure est au bilan et la menace d’une nouvelle fermeture plane au-dessus des têtes.

La fermeture des boîtes de nuit : des conséquences pour tous les acteurs du secteur

C’est tout l’écosystème qui est touché depuis 2 ans maintenant : personnel de nettoyage et de sécurité, serveurs, barmans, sans oublier ceux qui nous font danser : les DJ. Si l’on inclut les bars d’ambiance, les lieux de danse en tous genres, pas seulement les clubs-discothèques, tous ces lieux nocturnes représentent un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros et emploient des dizaines de milliers de personnes en plus des DJ.

Ce sont des moments difficiles à traverser pour tous ces salariés et patrons. Chez eux, on ressent amertume, incertitude concernant l’avenir, et parfois envie de tout laisser derrière soi.

Parmi eux, on retrouve les DJs qui se sont retrouvés soudain sans soirée à animer. Car mis à part les célèbres rois des platines comme David Guetta, DJ Snake, Bob Sinclar, Daft Punk ou Martin Solveig, qui peuvent empocher des milliers d’euros par soirée en club et 20 000 ou 30 000 euros en festival, ce sont près de 10 000 professionnels français qui ont été privés de piste de danse. 

Malgré les aides de l’État en faveur des auto-entrepreneurs et des micro-entreprises, les DJ sont plus précaires, car ils n’ont pas de véritable statut lié à leur profession. Après avoir réussi à lancer leur carrière, nombre de ces artistes ont eu la sensation de revenir à la case départ. Coupé dans leur élan. Grâce aux aides de l’État certains ont pu continuer à faire de la musique, d’autres n’ont pas eu le choix et ont dû trouver un autre travail.

« Même si on n’est plus confinés, on a beaucoup moins de dates. C’est mon ressenti. Les clubs semblent encore assez frileux. Je dirais que j’ai 70% de dates en moins, par rapport à avant la Covid-19. Ce mois-ci, j’avais trois dates, contre cinq auparavant en moyenne. Pour des artistes comme nous, c’est dur. En période de pandémie, ce n’est pas le meilleur moment pour lancer une carrière. On ne peut pas défendre ses projets. J’ai l’impression de revenir à la case départ.”, explique Sylvère Letellier.

Devenir DJ : un investissement financier

Devenir DJ nécessite un investissement important en termes de temps et de finance. En effet, un dj a besoin d’un grand nombre d’équipements pour exercer son activité. Que ce soit des équipements audio, des logiciels de mixage ou du matériel de mixage, tout ceci représente un coût et un investissement important. 

Durant la crise, pour subvenir à leur besoin, de nombreux djs ont dû se séparer de leurs équipements ou d’une partie. Maintenant que les boîtes de nuit rouvrent, ceux qui souhaitent à nouveau exercer doivent réussir à investir à nouveau dans un équipement. Problème ? À cause de la pandémie, nous subissons actuellement une pénurie de main d’œuvre qui entraîne une “crise des semis conducteurs”. Ces composants électroniques ne sont pas simples à trouver et sont disponibles sur quelques plateformes comme celle-ci https://www.tme.eu/fr/katalog/transistors_112825/. 

D’autres types de dépenses sont à prévoir pour exercer à nouveau l’activité de dj. Si vous décidez de fréquenter une école privée, il faudra prévoir les frais de formation, les frais d’assurance professionnelle et les frais liés aux déplacements, les frais liés à la création d’une société commerciale, ceux liés à la création d’un site internet et de sa promotion, etc.