Le festival Rock this town, à Pau, a annoncé son lancement ! Originellement prévu en avril dernier, les programmateurs ont tenu leurs promesses : il est désormais ouvert au public dès ce mercredi jusqu’au dimanche 4 octobre. Le thème de ce festival haut en couleur ? Surprendre les spectateurs en leur faisant regarder la musique et écouter le cinéma. Déjà la 13ème édition de cet événement imaginé et organisé par des mélomanes œuvrant dans différents lieux culturels.
Suzi Q, une première française
Xavier Le Falher, responsable de la programmation jeunesse du Méliès et responsable de l’événement tient à souligner que l’objectif du festival est de réunir les cinéphiles et les amateurs de musique, dans le but de créer un échange entre les différents publics. Ainsi, la musique, comme le cinéma et la littérature seront des arts mis à l’honneur conjointement. Vous pouvez retrouver le programme ici.
Pour annoncer l’ouverture, ce sera la première fois qu’un documentaire sur Suzi Quatro sera diffusé en France. Susan Kay Quatrocchio, est une chanteuse et bassiste américaine de rock qui était particulièrement célèbre dans les années 70. Elle a fait partie d’un groupe rock exclusivement féminin avec ses deux sœurs et deux autres musiciennes dans le groupe des « Pleasure Seekers ». Durant cinq années, les artistes vont jouer quotidiennement dans des clubs à travers les États-Unis. Victimes du sexisme ambiant de l’époque, le groupe sortira seulement deux 45 tours, mais qui sont aujourd’hui particulièrement recherchés. Suzi Quatro finira par lancer sa carrière en solo et deviendra la première femme leader d’un groupe de glam rock.
Les projections cinéma seront diverses et variées mais le public pourra aussi assister à des concerts et des DJ set. On notera surtout le concert de clôture qui sera assuré par Decheman and the Gardener, un duo d’orgue et de batterie bordelais, qui devrait donner envie à plus d’un spectateur de danser et de s’entraîner plus tard chez soi à pratiquer des rythmes à la batterie endiablés.
Covid-19 : des adaptations drastiques
Déprogrammé initialement pour cause de crise sanitaire, les organisateurs de Rock This Town n’ont pas voulu abandonner leur treizième édition : ils ont plutôt fait le pari de créer une toute nouvelle programmation pour convenir aux exigences imposées par la crise du coronavirus. Un effort qui s’est révélé payant, le festival étant ouvert en ce moment même.
Pour faire face aux exigences imposées par l’épidémie, les équipes ont rendu le programme beaucoup moins itinérant exceptionnellement cette année. Même si quelques activités se dérouleront en dehors du cinéma Le Méliès, c’est surtout dans ce lieu emblématique que l’agitation battra son plein. Un sacrifice difficile pour les organisateurs, qui avaient prévu au contraire un festival encore plus majestueux et diversifié que les années précédentes. Un jury aurait été présent pour remettre de nombreuses récompenses aux réalisateurs et producteurs.
Le comité organisateur a vite accepté de mettre leurs idéaux de côté pour le moment, afin de pouvoir quand même proposer du contenu au public. Pour Xavier Le Falher, la mise en place du festival en ces temps incertains a représenté un véritable chemin de croix, chaque détail étant un sujet de discussion complexe, comme la simple installation d’une buvette devant le cinéma. Une frustration que l’équipe devrait rattraper l’année prochaine en déployant les choses en grand.